LES VACCINATIONS DES PROFESSIONNELS DE SANTE

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LE POINT SUR LES VACCINATIONS DES
PROFESSIONNELS DE SANTE

Ne négligeons pas nos obligations en matière de vaccination.Les recommandations en matière de vaccination pour les professionnels de santé ne sont pas tout-à-fait semblables à celles de la population générale. En effet, notre souci de la sécurité des patients, qui doit être une préoccupation constante, nous impose de les protéger autant que possible lorsque nous sommes susceptibles de leur transmettre une affection quelle qu’elle soit. Nous traitons souvent des patients vulnérables : prématurés, nourrissons, insuffisants respiratoires, personnes souffrant de baisse de défenses immunitaires, etc.
Ces patients sont plus particulièrement exposés aux risques de contagion lors d’une séance de rééducation.
Si le port d’un masque est une évidence en cas de rhume, nous n’avons pas toujours en tête les recommandations en matière de vaccination, qui évoluent en fonction des données actuelles de la science ; il convient donc de faire un point sur des données récentes.
Il n’est pas inutile de rappeler ici la nécessité de procéder à des rappels de vaccinations, ce que peuvent omettre les adultes. La couverture vaccinale pour certains vaccins est temporaire.
Il est ainsi recommandé par le ministère de la santé d’ètre particulièrement vigilant
pour :

– la coqueluche :
Les nourrissons de moins de six mois ne sont pas encore protégés par la vaccination et présentent un risque de coqueluche grave, potentiellement mortelle. Ces nourrissons sont le plus souvent contaminés par un adulte, un des parents dans 50 % des cas (l’immunité, qu’elle soit acquise par la vaccination ou la maladie, s’estompe au bout d’une dizaine d’années, de sorte que tous les adultes sont potentiellement réceptifs à la coqueluche). La stratégie retenue est donc d’effectuer un rappel du vaccin coquelucheux chez les adolescents, chez les adultes au contact de nourrissons (stratégie dite du cocooning) et chez tous les adultes de 26 à 28 ans.
Tous les professionnels de santé devraient être vaccinés contre la coqueluche, et en priorité ceux travaillant auprès de nourrissons de moins de 6 mois.
Les masseurs-kinésithérapeutes en contact avec des nourrissons dans le cadre de prises en charge de bronchiolite doivent être particulièrement sensibilisés à cette question, qu’ils méconnaissent souvent.

– la grippe :
Le ministère de la santé recommande la vaccination des professionnels de santé et de tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère.

– l’hépatite B.
En milieu professionnel l’article L.3111-4 du code de la santé publique (CSP) rend obligatoire la vaccination contre l’hépatite B pour les personnes exerçant une activité professionnelle les exposant à des risques de contamination dans un établissement ou organisme de soins ou de prévention, public ou privé.
De plus, les étudiants en kinésithérapie se voient imposer la vaccination, s’ils n’apportent pas la preuve qu’elle a été menée à son terme précédemment ou qu’ils sont protégés (selon un bilan sanguin).
Outre ces recommandations qui concernent les professionnels travaillant en institution,  il y a également une préconisation qui concerne les professionnels de santé libéraux.

– la rougeole et la rubéole.
Les personnes nées avant 1980, non vaccinées et sans antécédent connu de rougeole ou de rubéole, qui exercent des professions de santé en
formation, à l’embauche ou en poste, devraient recevoir une dose de vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.

– la varicelle.
La vaccination contre la varicelle est recommandée pour les personnes sans antécédent de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, qui exercent les professions suivantes :
– professions de santé en formation (à l’entrée en première année des études médicales ou paramédicales), à l’embauche ou à défaut déjà en
poste, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immunodéprimés, services de gynéco-obstétrique, néonatologie, pédiatrie, maladies infectieuses, néphrologie).

Ce qu’il faut retenir :
Les nourrissons de moins de six mois sont particulièrement exposés à des risques de contamination des lors qu’ils sont traités par des professionnels non à jour de leurs vaccinations. Les kinésithérapeutes tant hospitaliers que libéraux les prennent souvent en charge. Les masseurs kinésithérapeutes travaillant en secteur hospitalier ont aussi des patients fragilisés, mais les visites médicales régulières qu’ils subissent dans le cadre de la médecine du travail les rendent probablement plus vigilants que les professionnels libéraux.

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